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L'âge d'homme
8 octobre 2007

1085.L'air de rien

bonatiki_300On parlait jazz il y a quelques billets, continuons. Après le pianiste Yaron Herman voici le guitariste Richard Bona. L'homme est camerounais, bassiste, compositeur, chanteur ; le jazz qu'il produit est doux, tendre, mâtiné de rythmes africains qui laissent dans l'oreille du sucre et de la tendresse. J'ai découvert ce gars là tout à fait par hasard (ou pour une question de rendez vous comme dirait Borgès dans le billet précédent...)  sur une affiche dans le métro parisien : elle annoncait un concert dans un club, la bouille de l'homme m'a paru sympa, je ne le connaissais pas et à l'affût de tout ce qui se passe en jazz me voici parti le soir du concert. Etes vous déjà allé dans un club de jazz ? Il faut d'abord dire que ces lieux sont chers : comptez en moyenne une trentaine d'euros, une conso comprise, renouvellable toutes les heures.... et le moindre café est à cinq euros ! Ensuite l'espace est souvent petit, réduit, enfumé (comment va t-on faire lors du passage de la loi scélérate ? Un club de jazz où l'on ne fume pas n'est pas un club de jazz, la cigarette fait partie de  l'ambiance jazz, du plaisir de vivre....) et puis dans un club on fait des rencontres avec des vrais passionnés, on est proches les uns des autres ; les musiciens sont quasiment à vos côtés, très près et abordables. L'ambiance monte peu à peu, les mains battent, les pieds tapent la mesure, tout le monde se met à transpirer... Magie de cette musique.. Mais ne transpirons pas et revenons à Richard. Il a gravi rapidement les marches de la notoriété grâce à ses talents exceptionnels. Né en 67 il est initié au jazz en écoutant des disques de Jaco Pastorius ce qui, avouons le, est un très bon départ. Je vous parlerai de Pastorius bientôt. A 22 ans il quitte le Cameroun, fait un détour par l'Allemagne et vient s'installer en France et accompagne des gens aussi différents que Higelin, Didier Lockwood, Manu DiBango. C'est en 1995 qu'il part à New York (où il est toujours) jouant là aussi avec des noms prestigieux de la scène jazz américaine. Un premier album solo sort en 99. Et depuis c'est le succès : festivals de jazz en tous genres, notamment le prestigieux Jazz à Juan où il se produisait cet été, tout en continuant à accompagner toute une pleiade de gens dans des compositions mémorables. Un jazz qui coule bien, qui vous descend dans la gorge comme un bon vin, une présence sur scène des plus énergiques (l'homme ne s'économise pas) ; un jazz tout en sensations, idéal pour une bonne soirée avec l'élu (e) de votre coeur ou d'autre chose avec chandelles, certains diront un jazz facile mais moi je dis un jazz aussi, africanisé sur certains morceaux et Bona le fait très bien, il ne renie rien de son africanité, c'est tant mieux.

(Où écouter du Richard avant là aussi de se ruer sur ses albums ? Et bien ICI...)

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